Alors qu'à une époque, les artistes n'hésitaient pas à afficher leurs couleurs politiques, aujourd'hui ils semblent plutôt se battre pour ne pas être récupérés. Notamment dans les meetings, où des morceaux célèbres sont envoyés avec un volume assez fort pour réveiller les foules, souvent sans demander l'avis des artises concernés. C'est un peu ce qui est en train d'arriver à Calogero, qui a eu la mauvaise surprise de voir son morceau "1987" diffusé lors du meeting de Jordan Bardella à Paris le dimanche 2 juin. Le chanteur a pris la parole, très remonté.
"J'ai été scandalisé d'apprendre hier, dimanche 2 juin, que ma chanson 1987 a été diffusée à la fin du meeting du Rassemblement National au Dôme de Paris. À aucun moment, je n'ai donné une quelconque autorisation d'y diffuser ma musique. J'affirme que jamais je ne l'aurais donnée. Mes chansons ne sont pas faites pour le cadre politique, elles appartiennent au public et seulement au public. Je m'oppose fermement à ce que ma musique soit récupérée par quelque parti que ce soit. Paul Ecole, auteur du texte 1987 et moi-même, déplorons une grave atteinte à notre droit moral dès lors que mon oeuvre est associée à un discours politique. Je me réserve le droit de donner toute suite judiciaire à cette affaire. Calogero."
Durant ce meeting, on a aussi pu entendre des morceaux du groupe ABBA, le tube "Freed From Desire" de Gala ou encore "I will Survive" de Gloria Gaynor. On a un doute sur le fait qu'on leur ait demandé également leur autorisation...
On se souvient d'ailleurs que lors de la dernière campagne présidentielle, Zemmour avait détournée l'image de Johnny Hallyday et que Laeticia avait attaqué en justice...