Jean-Jacques Goldman est de retour alors qu'on ne l'attendait plus ! Mais pour vous raconter correctement l'historie de ce "come-back", il faut remonter jusqu'en 2019. A l'époque, une jeune enseignante du nom de Nadia exerce à Vénissieux dans la banlieue lyonnaise. Avec ses élèves qui étaient à l'époque dans sa classe de CM1, elle a pour ambition de faire un spectacle autour de la Résistance. Comme elle est fan de Goldman, à qui elle envoie régulièrement des lettres, elle demande au musicien s'il veut bien participer au spectacle. Une proposition immédiatement acceptée par JJG, qui est d'accord pour écrire une chanson à la jeune troupe. Nadia se livre à propos de cette anecdote incroyable au journal Le Progrès.
"Je savais que son père avait été résistant à Vénissieux et qu’il avait participé à sa libération au sein de la résistance avec les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée), le 26 août 1944, ça avait donc du sens de lui demander."
Et puis le Covid passe par là et Nadia, étourdie oublie de timbrer sa lettre pour Jean-Jacques à l'été 2020. Cependant, l'enseignante s'est arrangée avec ses collègues pour contiuer en CM2 avec ses élèves. Le développement du spectacle se passe bien et Michael Jones, éternel guitariste de Goldman, vient même aider la troupe.
"Lors de notre première représentation de "Vénissieux la belle, la rebelle" en 2021 au théâtre de la ville, il est venu chanter "Je te donne" avec nous."
Le temps passe et les élèves sont maintenant collégiens mais continuent de se réunir pendant les vacances ou certains week-ends avec leur institutrice de toujours pour faire perdurer leur production. Par ailleurs la prestation de 2021 au théâtre de la ville avait été filmée et envoyée aux bureaux de monsieur Goldman avec les coordonnées téléphoniques de Nadia. L'histoire devient magique.
C'est d'abord le directeur artistique de l'artiste qui écrit à Nadia par mail, au début de l'année 2022, "Il me disait qu'il avait vu notre spectacle, qu'il avait été époustouflé et que c'était toujours oui pour la chanson.". Puis, quelques jours plus tard son téléphone sonne.
"J'entends un : "allo c'est Jean-Jacques". Je n'ai pas trop compris parce que je n'ai pas de Jean-Jacques dans mon répertoire. Puis j'ai percuté. Il m'a dit qu'il avait été hyper ému par le spectacle."
Et puis le message arrive accompagné de la chanson, "ce n'est qu'une proposition" écrit humblement Goldman. Une visio est organisée pour que Jean-Jacques puis travailler avec la troupe de jeunes collégiens. Le texte est composé d'un extrait de la lettre du résistant arménien Missak Manouchian, lu par Goldman lui même avant que les enfants chantent tous ensemble le reste de la chanson.
Une très belle histoire qui marquera, c'est certain, cette classe de chanceux à jamais.