Le 16 avril 2020, alors que le monde affrontait le début de la pandémie de Covid-19, les français pleuraient la perte de l'un des plus grands chanteurs français, Christophe. Connu pour ses tubes Les mots bleus ou encore Aline, le chanteur ne laissait rien paraître lors de ses rares apparitions en public et pourtant, il était victime d'une santé fragile les dernières années de sa vie.
Dans un livre intitulé Christophe intime, sa dernière compagne, Bénédicte La Capria, raconte comment se sont déroulées les dernières heures du chanteur qui pensait avoir simplement pris froid :
Il marchait très peu. À force de vivre la nuit, d'être dans sa tête, son corps était devenu comme immatériel. Il avait un moral, une joie et un appétit de vivre d'un enfant de 10 ans (...) Il s'est dit : 'J'ai pris froid'. Son médecin avait le Covid, donc il ne pouvait pas le voir. S'il n'y a pas son médecin, il ne voit pas de médecin. Il a refusé longtemps l'intervention d'autres gens. Le Samu n'est intervenu que de force. Sinon je pense qu'il serait mort tout seul
Avant d'être transporté à l'hôpital de Brest, où il a perdu la vie, le chanteur se refusait à montrer sa faiblesse et passait son temps cloitré dans son appartement :
Il ne pouvait plus sortir de son lit, il ne mangeait plus. Moi, je me dis qu'il devait le sentir quelque part, et qu'il ne voulait pas qu'on le voie comme ça. Comme s'il se cachait pour mourir.
Bénédicte La Capria explique que lorsque son compagnon est parti pour les urgences, elle ne l'a pas suivi ayant peur d'être positive au Covid-19 et de contaminer l'artiste. Avec le recul, elle explique aujourd'hui regretter ce choix et aurait préféré l'accompagner dans ses derniers instants.