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Loto du patrimoine 2024: les sites retenus

Loto du patrimoine 2024: les sites retenus

L’annonce des lauréats a été faite lundi 2 Septembre

La mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern et déployée par la fondation du patrimoine vient de dévoiler les 8 sites départementaux de la région Auvergne Rhône Alpes sélectionnés cette année. En pays de Savoie et dans l’Ain le château de la frasse à Sallanches et le bâtiment de l’Octroi à Albertville sont concernés. Tout comme le grand cloitre de l’ancien couvent des Ursulines à Thoissey dans l’Ain. Tous ces sites bénéficieront d’un soutien financier de l’offre de jeux mission patrimoine. Le montant sera annoncé en fin d’année. Enfin à noter que le montant de la dotation octroyée à l’usine de la grande vapeur à Oyonnax sera lui connu à l’occasion des journées européennes du patrimoine fin septembre. 

Le château de la Frasse à Sallanches (Haute-Savoie):

Le château de La Frasse est situé à Sallanches au pied du Mont-Blanc. Sa construction a récemment 
été datée du XIVe siècle. Il est l’un des rares et précieux témoins du passé médiéval d’une ville presque 
entièrement ruinée par un incendie monstre en 1840. Le bâtiment a abrité plusieurs familles locales de 
notables issues de la noblesse ou non. Chacune a apporté sa touche architecturale jusqu’à faire de La 
Frasse le miroir de leur réussite sociale. 
En 1826, le château changea radicalement de vocation et devint une école. Sous l’autorité des sœurs 
de Saint-Joseph, il accueillit désormais des jeunes filles pauvres de la vallée, ce jusqu’en 1903. De 
1954 à 2000, un établissement privé technique remplaça l’école ménagère installée pendant l’entre
deux-guerres. En 2012, le bâtiment fut acquis par la ville de Sallanches avec l’ambition de conserver et 
amplifier la vocation pédagogique des lieux. 

PROJET DE VALORISATION

La commune de Sallanches envisage plusieurs scénarios possibles concernant la réhabilitation de 
Château de la Frasse Le premier propose une reconversion en centre culturel et artistique sous le titre 
« Une montagne source d’inspiration ». Le château de la Frasse serait ainsi à la fois un lieu d’exposition, 
mais également un lieu de découverte et de création artistique. Le second scénario présente une 
transformation en Tiers-lieu dédié à la précision et la création, de l’orfèvrerie aux entreprises innovantes, 
incluant des résidences d’artisans d’Art. 
En parallèle, La Frasse ambitionne d’accueillir en ses murs le futur Centre d’Interprétation de 
l’Architecture et du Patrimoine du Pays d’Art et d’Histoire porté conjointement par les deux communautés 
de communes de la haute vallée de l’Arve.

 ÉTAT DE PÉRIL

Le niveau de combles est très fragilisé. Les murs extérieurs sont construits en structure légère à pans 
de bois, dont les hourdis sont en parpaings et en lattis plâtre. Ils ne sont plus étanches ni à l’air, ni à 
l’eau. La souplesse du plancher bois en plusieurs endroits résulte de cet état dégradé des combles 
et de la toiture. Infiltrations récurrentes, amas de gravats et déchets : les conditions sont réunies pour 
que l’eau stagne au sol et s’infiltre lentement dans les planchers, causant pourrissement du bois et 
fragilité structurelle. Sur les élévations, l’utilisation récente du ciment artificiel a créé l’apparition de 
pathologies conduisant au délitement de la pierre et au décollement des enduits de façade. Des travaux 
d’aménagement et d’extension de la maison forte ont fragilisé la structure à l’angle nord-est

NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER

Le projet prévoit tout d’abord la suppression des appentis et des annexes de façon à retrouver le volume 
de la maison forte lors de son dernier état documenté. S’en suivront la restauration de la charpente dans 
son état XVIe-XVIIe siècle et la restauration des façades dans leur état initial. Les éléments identifiés 
comme ayant une valeur patrimoniale seront préservés et restaurés (encadrements de baies gothiques, 
plafonds à la française), une structure en encorbellement en façade sud sera restituée sur les consoles 
en pierre.

Le bâtiment de l'Octroi à Albertville (Savoie): 

Le bâtiment des Poids et Mesures tel qu’il existe aujourd’hui est le résultat des transformations et 
aménagements successifs d’une première construction édifiée entre 1882 et 1884. On peut considérer 
que l’ensemble bâti visible aujourd’hui a été réalisé en trois étapes.
En 1882, la Ville fait construire par l’architecte chambérien Coustard un octroi et une écurie, qui 
constituent deux bâtiments distincts. L’octroi, dont la façade principale est perpendiculaire au cours 
de l’Hôtel de Ville, comporte un étage. L’écurie, parallèle à la rue, mais implantée en retrait par rapport 
à l’octroi, est, au départ, un bâtiment de plain-pied sans étage (exceptés les combles). En 1935, 
l’administration des Poids et Mesures (administration d’Etat dépendant du Ministère du Commerce et 
de l’Industrie) demande un local à la Ville pour accueillir son activité, moyennant un loyer. L’architecte 
municipal Bugnard adapte donc, entre 1936 et 1937, l’ancienne écurie de Coustard : il surélève la partie 
centrale d’un étage et la prolonge vers l’avant pour mettre sa façade dans l’alignement de celle de 
l’ancien octroi. Le rez-de-chaussée est affecté aux Poids et Mesures, l’étage à l’Harmonie municipale 
qui dispose ainsi d’une salle de musique spécialement conçue pour cette activité. Dans les années 70 
(période supposée en raison du style de la construction), un petit bâtiment sans étage est construit pour 
relier l’ancien octroi au bâtiment Bugnard.

 PROJET DE VALORISATION

 La restauration complète de ce petit bâtiment patrimonial permettra, au-delà de sa préservation, la 
réouverture du lieu avec accueil de l’office du tourisme afin de faire la promotion du patrimoine culturel 
de la ville d’Albertville. 

ÉTAT DE PÉRIL

D’aspect extérieurs le bâtiment est vieillissant. Abandonné depuis des années, il présente désormais 
des risques pour sa préservation et ne peut plus être utilisé. Il est désormais impossible d’y accéder: les 
planchers intérieurs en bois ne peuvent à l’heure actuelle supporter le poids d’un adulte. Le bâtiment 
est à restaurer intégralement pour garantir sa préservation. 

NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER

Les travaux de restauration permettront la reprise complète du bâtiment, à savoir la restauration des 
façades et maçonneries, la réfection des menuiseries, les travaux de plâtrerie et peinture, les travaux 
d’électricité. Le but étant de rendre le bâtiment utilisable pour sa future occupation, laquelle permettra 
sa conservation et sa mise en valeur. 

Le Grand cloitre du Couvent des Ursulines à Thoissey ( Ain) 

Fondé en 1666, le couvent des Ursulines de Thoissey, alors seconde ville de la Principauté de Dombes,  
était très prospère. Démantelée à la Révolution et fragmentée en plusieurs parcelles, l’église consacrée 
en 1700 fut vendue comme bien national et deviendra une gendarmerie de 1945 à 1978. Les bâtiments 
conventuels auront diverses fonctions et le grand cloître sera aménagé en espaces de stockage. 
De cet ensemble important, subsiste un superbe bâtiment en pierre dorée du Beaujolais ainsi que les 
galeries du petit cloître. Les parcelles du grand cloître ont pu être rachetées par la commune en 2022, 
avec le concours du fonds Leader, ainsi que le vaste jardin attenant aujourd’hui en friches. Constitué 
de deux longues galeries charpentées de style toscan ouvrant sur un vaste jardin, le grand intérêt 
patrimonial de cet ensemble a permis l’inscription de la galerie Nord en juillet 2023.

 PROJET DE VALORISATION

Grâce aux travaux prévus, les galeries du grand cloître pour l’instant inaccessibles, pourront être restituées 
à la mémoire collective de la ville et à la population, ainsi qu’aux visiteurs extérieurs. Parallèlement, ce 
projet s’inscrit dans la valorisation d’un cheminement vert-bleu, longeant les nombreux cours d’eau 
de la commune, depuis la Saône et la Voie Bleue véloroute V50, axe touristique Nord-Sud reliant la 
Moselle à Lyon, dont la fréquentation devrait, à l’échéance de 2025, générer de nombreuses retombées 
pour le territoire. Ce cheminement vert-bleu suivra la rivière La Chalaronne depuis le Port de Thoissey, 
puis le bief des Echudes, objet d’un aménagement spécifique phasé sur cinq années, de 2022 à 2026, 
actuellement en phase 3 de sa réalisation.
Autour de ce projet de valorisation d’un patrimoine oublié, visant sa restitution au domaine public, la 
ville de Thoissey a mobilisé un certain nombre de partenaires, au premier plan desquels l’UDAP de l’Ain, 
le CAUE de l’Ain, l’association des Amis du Vieux Thoissey et ses Environs, la Conservation Régionale du 
Patrimoine, ainsi que la Direction Régionale des Affaires Culturelles AURA.

ÉTAT DE PÉRIL

Complètement abandonné jusqu’à son rachat en 2020, l’ancien grand cloître a lourdement souffert 
du manque d’entretien et d’aménagements antérieurs malheureux. Le lieu présente de grandes 
détériorations des balcons tant aux niveaux de l’étanchéité, que des ferronneries apparentes et des 
problématiques de maçonnerie qui en découlent. Sans intervention rapide et étant donné la hauteur 
du bâtiment la dangerosité s’accroît d’année en année surtout en milieu montagneux qui subit le gel et 
le dégel.  

NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER

Les travaux envisagent la restauration complète des galeries Nord et Sud du grand cloître ainsi que la 
création d’un espace arboré dit «espace des Ursulines».
 Les travaux auront lieu successivement entre le seconde semestre 2024 et fin 2025