La pygargue à queue blanche tuée en Isère au mois de février dernier était issue d'un programme de réintroduction des Aigles du Léman à Sciez.
4 mois avec sursis en première instance
Les deux prévenus ont finalement décidé de faire appel de leur condamnation dont le jugement a été rendu le mercredi 17 juillet. L’un des chasseurs à l’origine du tir mortel avait écopé de 4 mois de prison avec sursis et devait payer plus de 60 000 euros de dommages intérêts aux différentes associations qui se sont portées partie civile. L’autre braconnier n’avait pas été reconnu coupable de complicité, mais est toutefois interdit de chasse pendant 3 ans en raison de différentes infractions.
Des faits qui avaient indigné dans le Chablais
Le pygargue à queue blanche est, rappelons-le, une espèce protégée et en voie de disparition. L’oiseau né à Sciez aux Aigles du Léman faisait partie d’un programme de réintroduction. Les Aigles du Léman et la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO) avaient dénoncé les faits, rappelant que sur 14 individus mis en liberté depuis 2022, 3 sont déjà morts abattus. Cette femelle s’appelait "Morzine", en remerciement à la commune de Haute-Savoie qui avait financé la balise GPS grâce à laquelle les enfants de ses écoles primaires suivaient les déplacements quotidiens de l’oiseau.
Jacques-Olivier Travers, responsable du programme de réintroduction des pygargues à queue blanche sur le bassin Lémanique (et Directeur des Aigles du Léman) avait rappelé au moment du procès que "retrouver et punir les coupables, c’est aussi montrer aux enfants des écoles de Morzine que leur oiseau n’est pas mort impunément".