Plus d’un mois après sa mise en service, coup de projecteur sur un système inédit en France de lutte contre la fraude au covoiturage. Il est mis en place au niveau de la douane de Vallard à Gaillard en Haute-Savoie sur l’Autoroute A411. Ce nouveau système voit le jour 5 ans après la création de la 1ère voie de covoiturage sur autoroute, qui aura permis de diminuer de près 40% les embouteillages. Cette voix est donc un succès mais elle souffre de la fraude des conducteurs seule à bord qui l’empruntaient. Il a donc fallu innover avec un système de caméra de contrôle couplé à une barrière.
Un système de lutte contre la fraude au covoiturage
La douane de Thônex-Vallard sur l’A411 est un des deux accès vers la suisse par l’Autoroute Blanche (A40) utilisé par plus de 22 000 véhicules chaque jour. Le quart de ce trafic, soit 5 000 véhicules, est enregistré entre 6 heures et 9 heures avec le flux de travailleurs frontaliers. Pour diminuer le nombre de véhicules sur les routes, ATMB a ouvert depuis 5 ans la première voie de covoiturage transfrontalière sur autoroute en France. L’usage de cette voie sur une distance de 500 mètres, permet aux covoitureurs de gagner du temps, de 3 à 5 minutes en moyenne. Cette voie a d’ailleurs permis de diminuer de 40 % les embouteillages en longueur, durée et fréquence.
De quoi les convaincre de l’intérêt de covoiturer : le nombre de covoitureurs a augmenté de 2 %, passant de 10,8 % en 2018 à 12,5 % en 2024. Cette voie est donc un succès. Mais elle souffre de la fraude des conducteurs seuls à bord qui l’empruntent. Cette fraude est en progression. En 2018, 2 véhicules sur 10 qui l’empruntaient étaient seul à bord. En 2024 près de 9 véhicules sur 10 sont seuls à bord. Si aucune action n’est entreprise, cette voie n’apportera plus le gain de temps espéré pour les covoitureurs. Aussi, les équipes d’ATMB ont développé un système inédit de caméra-barrière qui s’ouvrira si, et seulement si, il y a plus de deux personnes dans le véhicule.
Le fonctionnement du contrôle par caméra
Les équipes d’ATMB ont travaillé avec Invision, une société Suisse-Canadienne, pour développer ce dispositif inédit en France. Lorsqu’elle détecte le passage d’un véhicule, la caméra intelligente prend neuf prises de vues successives. Un module de vision par ordinateur utilise alors un réseau de neurones embarqués pour déterminer le nombre de passager qui déclenche alors l’ouverture de la barrière.
Les prises de vues successives sont entièrement anonymisées à la source, de sorte qu’aucune identification des passagers (au-delà de leur nombre) soit possible. Les caméras de comptage d'occupants existent déjà. Cependant, le système d'Invision permet d’atteindre les performances requises en termes de précision de comptage et de fiabilité sur de gros volumes de passage pour permettre un fonctionnement entièrement automatique, avec ordre donné à la barrière de se lever ou de rester fermée en seulement quelques secondes.
Les prises de vues successives sont entièrement anonymisées à la source, de sorte qu’aucune identification des passagers (au-delà de leur nombre) soit possible. Les caméras de comptage d'occupants existent déjà. Cependant, le système d'Invision permet d’atteindre les performances requises en termes de précision de comptage et de fiabilité sur de gros volumes de passage pour permettre un fonctionnement entièrement automatique, avec ordre donné à la barrière de se lever ou de rester fermée en seulement quelques secondes.
Florian Grange, chargé de projet innovation et développement chez ATMB nous explique comment ça marche: