La justice Genevoise se penche à nouveau sur l'affaire Tariq Ramadan. Après son acquittement l’an dernier des accusations de viol et de contrainte sexuelle, l'islamologue comparait en appel.
Prison ferme requise en appel
Les réquisitions sont tombées ce mardi. Le Procureur demande 3 ans de prison dont 18 mois ferme contre l’islamologue suisse. Il est accusé de viol dans la chambre d’un hôtel des Pâquis en octobre 2008. Des faits qui sont toujours niés par Tariq Ramadan alors que le Ministère public est convaincu de sa culpabilité. Il a notamment présenté les notes de deux psychiatres. L'un d'eux parle d'un "état de stress après un rapport sexuel sans consentement". Le procureur met par ailleurs en avant les déclarations "constantes" de la plaignante. Le verdict sera rendu ultérieurement. En attendant ce procès en appel se poursuit avec les plaidoieries ce mercredi.
Deux versions opposées
Dans cette affaire, depuis le début, deux versions s'opposent. La plaignante, surnommée Brigitte pour garder l'anonymat, affirme avoir subi des contraintes sexuelles violentes. Elle parle de viol. Tariq Ramadan plaide lui pour la vengeance de la victime présumée par "dépit amoureux".
Ramadan fixé le 27 juin en France
L'islamologue genevois de 61 ans fait aussi l'objet d'une procédure en France où il est accusé par 4 femmes qui affirment avoir été violées entre 2009 et 2016. La cour d’appel de Paris doit se prononcer le 27 juin sur l’appel contre son renvoi devant la cour criminelle départementale.