Un rassemblement est en effet prévu samedi prochain sur le Pâquier à Annecy. C’est à l’initiative des principaux syndicats de l’éducation et autres associations. Ils appellent les personnels de l’éducation, parents d’élèves et lycéens a venir manifester pour s’opposer à la réforme du « choc des savoirs » qui prévoit notamment la mise en place de groupe de niveau en français et en mathématiques.
Communiqué des syndicats de l'éducation:
Communiqué « Contre le Choc des savoirs »
Nous, personnels de l’Education nationale, parents d’élèves et lycéens, réunis ce jeudi 16 mai à l’initiative du SNES-FSU, du SNEP-FSU, du Snuipp-FSU, de FO, de FNEC, de SUD éducation, de la CGT éducation, de la CNT, des APE indépendantes et de la FCPE réaffirmons notre opposition à la réforme du choc des savoirs, réformes aux conséquences désastreuses sur le bien-être et les conditions d’apprentissage de nos élèves et de nos enfants.
La réforme du « choc des savoirs » avec notamment la mise en place de groupe de niveaux / besoins en français et en mathématiques est indigne des valeurs républicaines que nous défendons. Les implications multiples de cette réforme nous indignent : le tri scolaire et social des élèves, la rupture d’égalité républicaine face à l’instruction, les aberrations pédagogiques, la perte du repère rassurant du groupe classe pour les élèves, la dégradation du climat scolaire avec notamment la mise en concurrence des élèves et le stresse que cela engendre, l’augmentation des effectifs dans certaines classes, la menace qui pèse sur les conditions de travail déjà dégradées des AESH (avec le risque d'être seul dans le « groupe » des « faibles » pour suivre les élèves à besoins particuliers), la suppression des dispositifs existants (AP, groupes de sciences, groupes de langues…).
Le « choc des savoirs » va créer une École publique du tri qui renforcera les inégalités sociales et désorganisera les services. Nous avons déjà alerté cette année sur les difficultés de non-remplacement des enseignants dans plusieurs établissements (premier et second degrés) du 74 et sur le nombre d’heures non assurées, cette réforme qui ne s’accompagne d’aucun moyen humain véritable va donc inévitablement accentuer le problème. Nous ne saurions consentir à cette logique budgétaire qui ne se soucie nullement des besoins de nos élèves ni des conditions de travail des personnels et foule au pied les principes d’égalité d’instruction de tous les élèves.
Nous sommes déterminés à faire entendre notre indignation afin que soit abrogé le texte :
- en diffusant largement les informations sur les implications de cette réforme dangereuse (voie de presse, réseaux sociaux, mailing, réunion publique, AG, heure d’information syndicale, tractage…) et en mettant à discussion les suites de la mobilisation pour gagner (y compris par la grève)"
- en organisant des actions devant les établissements les jours des réunions visant à mettre en place les groupes en français et en mathématiques
- en participant au rassemblement qui aura lieu : A ANNECY, le samedi 25 mai à 12h30 sur le Pâquier pour dire « NON, à la réforme du choc des savoirs »