Le chef du gouvernement visite depuis ce matin en Maurienne le chantier du tunnel de base du Lyon Turin.
Gabriel Attal est à Saint-Julien-Mont-Denis. Il est accompagné du ministre de la transition écologique Christophe Béchu et de la secrétaire d’Etat au numérique, la savoyarde Marina Ferrari.
Gabriel Attal réaffirme l’intérêt stratégique du Lyon Turin
Le Premier ministre visitera notamment la galerie des deux tubes de l’entrée française du tunnel de base du Mont-Cenis avant de participer à un temps d’échanges avec les élus locaux. Gabriel Attal en profitera pour rappeler l’intérêt stratégique majeur de ce projet ferroviaire transfrontalier.
La CGT en profite pour faire des demandes
De son côté la CGT Transports formule des exigences. Elle réclame notamment de la part de l’Etat une vraie politique de report modal du transport de marchandises de la route vers le rail, et une accélération sur les voies d’accès au futur tunnel.
Les demandes de la CGT :
- Une accélération sur les voies d’accès au futur tunnel. Cela demande un investissement financier plus important sur les infrastructures ferroviaires. A ce jour, le niveau d’engagement de l’Etat sur le CPER permet seulement de maintenir pour les 5 ans qui viennent le réseau en l’état. Cela ne permet pas de faire le réseau express métropolitain entre Aix les Bains et Montmélian, par exemple.
- Une vrai politique de report modal du transports de marchandises de la route vers le rail avec un opérateur public, la SNCF. Nous le rappelons, la pollution engendre environ 200 morts par an sur la Savoie.
- Dans le fil d’actualité, au sujet des conditions d’indemnisation chômage, nous demandons au premier ministre d’abandonner son projet funeste de précariser encore plus les plus précaires dont les saisonniers et de revenir aux conditions d’indemnisation des années 2020.
Les écologistes pour une modernisation des infrastructures existantes
Les écologistes ont eux tenu a rappelé "l’inutilité de ce chantier" dans un communiqué. Selon EELV, la ligne existante pouvait être améliorée. Ils l'expliquent en deux points :
- La ligne existante peut être améliorée, en protégeant les riverains pour enlever près d’un million de camions de la route. Dans le contexte de tassement et de réduction du trafic de marchandises, l’occasion devient raisonnable d’enfin protéger le patrimoine naturel de la Maurienne. Cette solution porte, elle, un objectif à horizon court (rappelons que les promoteurs se disputent encore le choix des voies d’accès)
- Toutes les programmations ou orientations définies par l’Etat, les Régions, les collectivités locales (Plans Climat, Stratégie Nationale Bas Carbone, SRADDET, SCOT...) disent la même chose : nous devons réduire le transport de marchandises ! Nous vous proposons de passer du bla-bla aux travaux pratiques. Comment peut-on imaginer que l’on va réduire le trafic de marchandises en créant des infrastructures énormes qui le favorisent. Cela ne signifie pas le statu-quo et le désastre des camions dans nos vallées mais la solution précédemment citée, le bon sens.