Bogdanov, nouveau coach des Pionniers:
Après le départ de Jane Sinkonnen, c'est Anatoli Bogdanov qui sera le nouvel entraîneur des Pionniers de Chamonix. Ce fino Ukrainien s’engage donc officiellement avec le club Chamoniard en tant qu’entraineur principal. « Devenir entraineur en chef de Chamonix est un moment très spécial et important pour ma carrière a-t-il notamment expliqué dans une interview sur le site internet du club. Les pionniers de Chamonix qui évolueront à nouveau en Ligue Magnus rappelons-le la saison prochaine.
Interview Anatoli Bogdanov: « Le hockey, une grande partie de mon identité ! »
Pionniers : « Anatoli, peux-tu te présenter ? »
« Bonjour à tous, Anatoli Bogdanov, 39 ans, je suis né à Kiev, mais originaire de Turku (Finlande) où notre famille a déménagé, alors que j’étais enfant. Mon père était devenu entraîneur en chef au Ilves Tampere (SM-Liiga). J’ai débuté ma carrière d’entraineur il y maintenant près de 10 ans, où j’ai travaillé comme entraîneur professionnel avec différents rôles. Ces trois dernières années, j’étais head-coach au sein du club FEHA19 (Szekesfehervar) de la Erste League hongroise.«
Pionniers : « Tu as déjà quelques années derrière les bancs et pourtant, tu es encore un jeune entraineur (38 ans). Peux-tu nous donner ton sentiment et tes meilleurs moments vécus en tant que coach ? »
« J’aime vraiment penser que mes meilleurs moments en tant qu’entraîneur sont encore à venir. Mais au jour d’aujourd’hui, je suis reconnaissant et fier de dire que j’ai eu la chance d’aider de nombreux jeunes joueurs talentueux à progresser dans leur carrière. Certains ont eu la chance de jouer en NHL, de devenir Champions du Monde ou Olympiques, c’est un véritable privilège.
Pour les plus fins connaisseurs, j’ai notamment eu le privilège d’entraîner Kaapo Kakko sur plusieurs saisons depuis ses 8 ans, jusqu’à l’équipe TPS U20. J’ai aussi coaché un joueur international français qui a été un de mes préférés à Turku, Hugo Gallet, qui reste l’un des meilleurs jeunes athlètes que j’ai eu la chance d’entraîner au cours de ma carrière. Toutes ces histoires de succès sont restées pour moi de grands moments de carrière.
Mon passage en Hongrie a également été très formateur. Notre club était financé par le ministère, avec une règle selon laquelle 75% de l’effectif devait être composé de joueurs de moins de 23 ans. Pourtant, nous avons joué dans la Erste Liga masculine, contre de bons joueurs ayant une expérience de niveau Liiga/KHL/NHL. Quand j’ai débuté, de nombreux joueurs étaient âgés de 16 à 18 ans. C’était un processus difficile, mais je suis fier et confiant de dire que le travail acharné a payé, aussi bien pour les joueurs que pour l’entraîneur, et nous avons réussi à franchir de belles étapes. Nous avons notamment balayé l’équipe vainqueur de la Coupe de Hongrie l’année précédente. Pour notre contingent et sur un plan personnel, c’était un grand moment de succès.«
Pionniers : « Après la Finlande et la Hongrie, tu t’apprêtes donc à découvrir la France et Chamonix ! »
« Devenir l’entraîneur en chef de Chamonix, un club historique du hockey français, est un moment très spécial et important pour ma carrière ! Je n’ai pas encore la chance de connaître la ville, mais j’ai déjà hâte de découvrir l’atmosphère incroyable dont on me parle depuis quelques semaines. J’ai déjà un petit peu appris le français et je suis très reconnaissant que le club m’ait choisi parmi d’autres candidats et donné cette chance. C’est un grand défi pour lequel je me suis préparé toute ma carrière et j’ai vraiment hâte de tirer le meilleur parti de cette expérience en France ! »
Pionniers : « As-tu des hobbies, des passions en dehors du hockey ? »
« Question assez complexe 🙂 ! J’adore lire, je suis une personne curieuse, mais ma vie tourne énormément autour du hockey. Je passe beaucoup de temps à la patinoire à travailler, analyser, préparer. Mon travail est ma passion, donc parfois je ne considère même pas l’entraînement comme un job. C’est mon mode de vie et une grande partie de mon identité ! »
Pionniers : « Quelles sont tes attentes pour cette saison et connais-tu déjà la Ligue Magnus ? »
« Beaucoup de mes amis et collègues jouent en France depuis des années. La saison dernière, j’avais quelques-uns de mes très bons amis qui travaillaient en Ligue Magnus, donc je suivais de près les matchs et les résultats. Cette ligue est très compétitive. Il y a des équipes de premier plan avec de gros budgets et qui comptent d’excellents joueurs du monde entier. La plupart des matchs sont serrés. Je m’attends à ce que la ligue soit très professionnelle, exigeante et difficile, tant pour les joueurs que pour les entraîneurs. Ca vous pousse à repousser vos limites ! L’objectif sera sans surprise de participer aux play-offs. Nous voulons être une équipe difficile à affronter et viser haut dans nos objectifs.«
Pionniers : « Nous savons que tu as un lien particulier avec les jeunes espoirs de part ton parcours. Peux-tu nous parler de ta philosophie et des responsabilités que peuvent avoir les jeunes cette saison ? »
« Les entraîneurs peuvent montrer aux joueurs le chemin du succès, les joueurs doivent aussi faire des efforts pour prendre la même direction. Au cours de ma carrière, j’ai toujours été mené par la passion et la détermination ! Si l’entraîneur est capable de créer un environnement où le joueur est inspiré pour être la meilleure version possible de lui-même chaque jour, le processus de développement peut se produire très rapidement. Il est extrêmement important que l’entraîneur et le joueur aient une confiance mutuelle et une bonne communication.
Les meilleurs talents, avec qui j’ai eu la chance de coacher, ont fait le choix tôt dans leur carrière de devenir des athlètes complets et à l’hygiène de vie irréprochable. De belles paroles et des objectifs ne suffisent pas. L’effort et le travail acharné font la différence. Dans le sport pro‘, tout est finement mesuré ! Chaque membre de l’équipe doit être tenu responsable de sa performance et de sa contribution aux résultats de l’équipe. »
Pionniers : « As-tu quelques mots pour les fans ? »
« J’ai entendu beaucoup de bonnes choses sur les supporters de Chamonix. J’ai appris que la saison dernière, il y avait de nombreux matchs à domicile où Richard Bozon affichait complet et que le nombre de spectateurs dans l’ensemble a augmenté par rapport aux saisons précédentes. Ce qui prouve qu’il y a un grand intérêt et une grande passion pour le club. Le succès ne se construit pas du jour au lendemain. Parfois, il faut tomber pour se relever et faire quelques pas en avant pour atteindre ses objectifs. Cela demande de la patience et de la résilience. La saison prochaine, nous voudrons être une équipe qui joue un hockey rapide, énergique, divertissant et excitant. Nous voulons mériter le soutien et la confiance de nos fans. Nous voulons être une équipe qui joue vraiment dur à chaque sortie. L’objectif reste aujourd’hui de créer ensemble un vrai collectif ! Je souhaite à tous les supporters un excellent été et leur donne déjà rendez-vous à la patinoire !«