Les deux stations sont pour rappel opposées dans un conflit sur la gestion du domaine skiable commun du mont d’Arbois et la délégation de service public. La maire de Megève, Catherine Jullien-Brèches, a décidé de saisir la justice et porter plainte contre le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, pour favoritisme. Elle a fait appel pour cela à l’avocat pénaliste médiatique Alain Jakubowicz, qui dénonce dans un communiqué des « calomnies, contre-vérités et violences verbales ». C’est donc désormais à la justice de trancher.
Les précisions de la mairie de Megève :
Domaine skiable du Mont d’Arbois Acte IV
(Megève, Saint-Gervais, Demi-Quartier)
La commune de Megève dépose plainte pour favoritisme
Après la divulgation par le maire de Saint-Gervais des offres confidentielles de la « DSP dit des Crêtes » en séance publique de son Conseil Municipal du 13 mars 2024, Mme le maire de Megève saisit la justice.
Alors que la procédure de passation de la délégation de service public (DSP) des remontées mécaniques des Crêtes (Mont d’Arbois et Princesse) était en cours, le maire de Saint-Gervais a pris l’initiative le 13 mars 2024, de communiquer en séance publique de son conseil municipal, les éléments financiers des offres des soumissionnaires (STBMA et SRMM).
Cette violation de la confidentialité des offres, en infraction avec l’article L. 2132-1 du Code de la commande publique, a rendu impossible la poursuite de la procédure en cours et remet en cause la réalisation des investissements indispensables à l’avenir du domaine skiable mégevan.
C’est pourquoi la Commune de Megève a mandaté Maître Alain Jakubowicz, avocat, afin d’assurer sa défense et de faire valoir ses droits. « A grand renfort de calomnies, de contre-vérités et de violences verbales, le maire de Saint-Gervais accuse Catherine Jullien-Brèches, maire de Megève, de non-respect de la procédure alors qu’il a lui-même rendu caduque la DSP par ses agissements. Contrairement à ce qu’il prétend, la maire de Megève n’a jamais manqué à ses obligations. Il est seul responsable de la situation » souligne Maître Jakubowicz.
Toute la lumière doit être faite
Toute la lumière doit être faite sur cette affaire qui porte sur un contrat stratégique pour le territoire, estimé à 300 millions d’euros HT, dont l’attribution conditionne l’exploitation du domaine skiable du Mont d’Arbois, l’attractivité touristique du territoire et l’emploi de centaines de salariés et de saisonniers.
Pour Catherine Jullien-Brèches « Ma démarche n'a pas pour objectif de créer de polémique mais de défendre les intérêts du domaine skiable, des professionnels, des habitants de ma commune et d’assumer ma responsabilité d’élue. Par ailleurs je regrette l'inertie des services de l'État, dont le rôle est aussi de recréer le dialogue entre toutes les parties prenantes. Je déplore que mes différentes demandes soient restées lettre morte. »
La commune de Megève utilisera tous les moyens, y compris légaux, pour garantir la pérennité et le bon fonctionnement de l’exploitation du domaine skiable du Mont d’Arbois. Elle espère néanmoins que des solutions conformes aux intérêts de tous seront trouvées rapidement et compte pour cela sur le concours des services de l’État.
*Société des Téléportés Bettex Mont d’Arbois - *SEM des Remontées Mécaniques de Megève