A son initiative, plus de 50 députés de la majorité présidentielle viennent d’interpeller le ministre de la Santé sur « la nécessaire révision des méthodes de calcul du Nutri-Score ». Ils alertent sur des déclassements jugés incohérents avec la volonté du gouvernement d’inciter les consommateurs à acheter français pour soutenir nos agriculteurs. Selon les députés, « le lait, les charcuteries et les fromages AOP et IGP sont les grands perdants de ce classement », se retrouvant classés au même niveau que certains sodas de marques américaines.
Les précisions du député Antoine Armand :
Lait, charcuteries, fromages AOP et IGP notés de C à E : plus de 50 députés demandent au ministre de la Santé de réviser le Nutri-Score
À l’initiative d’Antoine Armand, député de Haute-Savoie missionné par le ministre de l’Agriculture pour objectiver et valoriser les apports de l’élevage, les députés de la majorité présidentielle ont interpellé ce vendredi 15 mars le ministre de la Santé et de la Prévention Frédéric Valletoux sur la nécessaire révision des méthodes de calcul du Nutri Score. Ce courrier, dont une copie a été transmise au ministre de l’Agriculture, est cosigné par plus de 50 députés engagés pour protéger le travail des éleveurs.
Une révision du Nutri-Score devrait avoir lieu au printemps 2024 pour préciser et étendre son périmètre. Bien que cette révision apporte des avantages certains, les députés alertent sur des déclassements incohérents avec la volonté assumée du Gouvernement : inciter les consommateurs à acheter français pour soutenir nos agriculteurs.
En effet, le lait, les charcuteries, les fromages AOP et IGP sont les grands perdants de ce classement. Comment imaginer que certains sodas de marques américaines bien connues se retrouvent classés au même niveau que le lait français ? Comment imaginer que des fromages IGP et AOP, issus de territoires et de modèles d’élevage exceptionnels comme le reblochon, la tomme des bauges ou l’abondance, obtiennent des notes dégradées ?
Les députés rappellent qu’il est urgent de reconsidérer cette classification pour ne pas compromettre la valorisation des qualités nutritionnelles des produits de qualité.
Au-delà de la promotion des produits, qui renforcera la confiance des consommateurs dans la qualité des produits et soutiendra les producteurs engagés dans ces filières, il est de plus absolument indispensable d’assurer les conditions de préservation des modèles de production AOP et IGP.
Les députés de la majorité attendent des réponses claires du ministre de la Santé et seront toujours au travail pour valoriser les produits locaux et de qualité, bons pour l’environnement, pour la santé et pour les agriculteurs des Savoie et de tout le territoire.