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Grève à la SNCF: des blocages vers les stations de ski vendredi et samedi ?

Grève à la SNCF: des blocages vers les stations de ski vendredi et samedi ?

La circulation des trains risque une nouvelle fois d'être perturbée ce week-end

Alors que la grève à la SNCF reprend ce week-end, l’association nationale des maires de stations de montagne a tenu a dénoncé dans un communiqué l’attitude du syndicat Sud rail de vouloir bloquer les trains à destination des stations de ski. Le syndicat qui a annoncé que des blocages seraient mis en place principalement sur Chambéry aujourd’hui (vendredi) et demain (samedi) avec donc des conséquences importantes sur l’ensemble du réseau. Le Président de l’ANMSM parle même d’irresponsabilité du syndicat dans sa volonté de bloquer les trains. De son côté la CGT cheminots Alpes condamne le blocage du dialogue social par la direction mais n’appelle pas à la grève ce week-end.

Communiqué de l'Association Nationale des maires de stations de montagne:

L’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne dénonce l’attitude du syndicat Sud Rail de vouloir bloquer les trains à destination des stations

A la veille d’un des week-ends les plus importants pour le tourisme de montagne, le risque de nouvelles difficultés sur le transport ferroviaire est avéré. Le syndicat Sud Rail a annoncé que des blocages seraient mis en place, principalement à Chambéry le vendredi 23 et le samedi 24 février, avec des conséquences très importantes sur l’ensemble du réseau qui alimente les stations de montagne.

Ces annonces font suite à un premier mouvement de grève des contrôleurs. La direction de la SNCF avait alors sanctuarisé assez logiquement les trajets versla montagne en période de vacances scolaires, comme elle le fait en période estivale vers d’autres territoires.

Le Président de l’ANMSM Jean-Luc BOCH dénonce l’irresponsabilité du syndicat Sud Rail dans sa volonté de bloquer coûte que coûte les trains à destination des stations en période hivernale alors que l’activité économique de très nombreuses entreprises en dépend. Près de 400 000 emplois directs et indirects sont concernés par cette activité touristique essentielle pour les territoires de montagne.

 

Au moment où les Maires de stations déploient de nombreux efforts pour que les vacanciers puissent privilégier les transports en commun et ainsi réduire considérablement l’empreinte carbone de leur séjour, ces mouvements de grève viennent ruiner tous ces efforts en faisant du train un repoussoir.

Communiqué de la CGT Cheminots Alpes:

La CGT cheminots Alpes n’appelle pas les cheminots à la grève le week-end du 23 et 24 février

MAIS condamne le blocage du dialogue social par la direction. La direction de l’entreprise est responsable et coupable de la dégradation de la qualité de service public et par conséquent du mécontentement des cheminots.
La CGT a alerté depuis de nombreuses années :
•            Sur le manque d’emplois dans certains métiers liés à la sécurité ferroviaire notamment. Il manque actuellement au minimum 331 emplois pour maintenir en toute sécurité et dans de meilleures conditions le niveau de circulations actuelles sur les départements de l’Ain, de l’Isère, de la Savoie et Haute-Savoie.
•            Il en faudrait  environs une soixantaine de plus pour mettre en œuvre un commencement de développement ferroviaire avec un report de la route vers le rail pour le transport de voyageurs et de marchandises avec une  entreprise de service public, la SNCF.
•          La reconnaissance du travail des cheminots par le salaire et la cessation progressived’activité.

C’est sous la pression et la mobilisation des cheminots, dont celle des agents de trains (contrôleurs)le week-end précédent, que la direction de l’entreprise a fait des premières annonces sur l’emploi et la reconnaissance de l’ancienneté pour tous les cheminots. Elle annonce de nouvelles tables rondes à la mi-mars 2024.

La CGT rappelle que le compte n’y est pas et appelle les cheminots à se mobiliser le :
 Le 8 mars 2024 lors de la journée internationale de luttes des droits des femmes pour
exiger de véritables augmentations générales des salaires. L’accord signé à la SNCF sur les classifications/rémunérations creuse encore plus l’écart de salaire entre les femmes et les hommes. Il est d’aujourd’hui de 11,4%.
 Les jours des tables rondes de la mi-mars 2024 pour les mettre sous la vigilance des
cheminots et exiger la déclinaison immédiate pour  la région Alpes des annonces faites par le Président de la SNCF en matière d’emploi, de cessation progressives d’activité et de reconnaissance de nos métiers.
Cette mobilisation en construction est un nouveau message fort aux directions locales, régionales et nationale de l’entreprise, comme au président du conseil régional AURA.
La réussite du développement du ferroviaire de haut niveau pour les usagers et l’environnement
de manière pérenne ne passera pas par la privatisation de la SNCF. La réussite dépendra également des moyens humains et la reconnaissance des cheminotes et cheminots dans leurs métiers qui doit s’ajouter aux moyens matériels !