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Pays du Mont-blanc: une étude sur la qualité de l'Air en altitude

Pays du Mont-blanc: une étude sur la qualité de l'Air en altitude
Crédit Photo: Air Coop

Une première campagne de prélèvements s'est déroulée l'été dernier

La pollution de l’air au Pays du Mont blanc est quasi identique que l’on soit en altitude ou dans la vallée.

Cela peut paraitre surprenant, et pourtant, c’est ce qui ressort des premiers résultats de l’étude sur la qualité de l’Air en altitude réalisée l’été dernier à la demande des élus de la communauté de communes Pays du Mont blanc. Pour cette étude, intitulée Alti’Air pas moins de 10 microcapteurs ont été installés à des altitudes différentes pour capturer en temps réel des données sur des polluants tels que les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone. La qualité de l’Air n’est donc pas forcément liée à l’altitude à laquelle on vit.

Cette pollution est avant tout minérale, issue du sol donc, mais on y retrouve aussi des particules issues de l’abrasion des pneus, ou de l’usure du freinage.

Communiqué de presse sur la campagne Alti'Air:

Les premiers résultats ont été dévoilés jeudi 18 janvier

Jean-Marc PEILLEX, Président de la CCPMB, et Raphaël CASTERA, Vice-Président «santé et environnement» entourés de plusieurs élus ont pris connaissance des résultats de cette première campagne de mesures estivales.

Ceux-ci montrent tout d’abord qu’aucun lieu, qu’aucun site n’est épargné par les polluants mais aussi que leur « bruit de fond » (importance) est quasiment le même partout, qu’il s’agisse des particules fines (PM), du dioxyde d’azote ou de l’ozone.

La composition des particules fines montre qu’elles sont bien évidemment composées en très grande majorité par des particules minérales mais que les résidus de l’usure des pneus représentent dans les centres-bourgs entre 6 et 12% quand les abrasions métalliques se situent entre 2 et 6 %.

Des résultats en deçà des normes fixées par la réglementation et par les recommandations de l’OMS (organisation mondiale de la santé)

Cette première campagne montre que quel que soit le site, les mesures effectuées les respectent. C’est bien sûr rassurant pour les populations qui grâce à la décision des élus de la CCPMB et à cette étude ont enfin connaissance du niveau de polluants sur l’ensemble du territoire de la CCPMB et non plus à proximité des seuls sites industriels ou de l’autoroute.

L’exception du site du Mont d’Arbois

Si l’idée de connaître les polluants à 1.840 m d’altitude était intéressante, son application s’est trouvée perturbée par deux chantiers de rénovation de restaurants d’altitude et le va et vient des camions sur des chemins en terre. Les résultats obtenus sont bien évidemment non représentatifs du lieu même s’ils montrent bien, quelle que soit l’altitude, l’impact des chantiers de travaux et celui de la circulation automobile sur des chemins de terre poussiéreux.

Des résultats qui ne représentent pas la présence des polluants sur 12 mois

Il serait en effet dangereux d’extrapoler ces données sur une année car l’automne et l’hiver sont des périodes pendant lesquels le chauffage, l’inversion des températures …. augmentent la présence de polluants. C’est donc la deuxième campagne qui est en cours qui nous permettra d’en connaitre la mesure.

Une volonté de conforter la connaissance pour permettre de proposer des actions

Jean-Marc Peillex et Raphaël Castera ont annoncé que l’état des lieux sur un an établi par des scientifiques en toute indépendance est un vrai plus pour la connaissance mais aussi pour assurer l’information que l’on doit aux résidents permanents ou secondaires et à nos visiteurs. Toutefois il sera proposé aux élus de la CCPMB de conforter ces données par une deuxième année de prélèvements et d’analyses, même si le coût de ce projet est important, cette première année ayant coûté 85.000 €. C’est de l’argent public bien employé.

Des données essentielles pour permettre les réflexions de l’institut éco-citoyen et protéger la santé des habitants

Récemment créée à l’initiative d’associations citoyennes et d’habitants, cette association soutenue par la CCPMB qui lui a accordé une subvention de 75.000 €, présidée par Chantal Staquet, scientifique, saura utilement s’approprier les résultats d’Alti’Air pour être force de propositions et permettre aux élus de prendre les meilleures décisions possibles pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons, sans oublier de se préoccuper également de celle de l’eau et des sols.

On écoute Jérémie Payen, il est chargé de mission qualité de l’Air à la communauté de communes Pays du Mont blanc :
 

Pour cet hiver une 2ème campagne de prélèvements a débuté. Elle se poursuit jusqu’au 15 février.