Elle explique que la FDSEA, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles, a refusé toute augmentation pour ses salariés dans les deux départements, que ce soit au niveau des salaires, d’une prime ou de l’ancienneté, lors des négociations de salaires en commission mixte paritaire. Le syndicat entend maintenir ses propositions d’augmentation pour que les salariés agricoles puissent « vivre dignement », dénonçant au passage des « conditions de logements indignes » et des « pratiques de non-déclaration des accidents de travail ».
Les précisions de l'Union syndicale régionale agroalimentaire et forestière CGT Rhône-Alpes :
Salaires des salarié.es agricoles en Savoie et en Haute-Savoie : Mépris total des employeurs envers les invisibles de la production agricole !
Sur les deux départements, c’est plus de 7520 salarié.es agricoles (chiffres MSA) dont 2080 permanent.es et plus de 5440 saisonnier.es travaillant dans la viticulture, l’élevage, les pépinières, l’arboriculture, la production maraichère…etc, pour notamment produire une alimentation de qualité et nourrir la population.
Dans le cadre de l’accord collectif concernant les exploitations agricoles, les entreprises de travaux agricole et les CUMA de Savoie et de Haute-Savoie applicable aux salarié.es, des négociations de salaires se sont tenus en commission mixte paritaire, avec la DDETS, entre les employeurs et les organisations syndicales représentatives en agriculture.
D’entrée, la Fdsea (employeurs) annonçait la couleur, prétextant l’application de la seule grille nationale des salaires, qu’ils ne discuteront pas de salaires pour la Savoie et la Haute-Savoie, comme ce fût le cas avant.
La Cgt et l’inspection du travail leur rappelant que dans la convention collective nationale il est inscrit que ″les accords collectifs font l’objet de négociations régulières répondant aux besoins exprimés″ et que des dispositions territoriales peuvent être plus favorables.
La Cgt a fait des propositions d’augmentations de salaires (salaire minimum, prime de vacances, 13ème mois, amélioration de la prime d’ancienneté, prime de panier…) correspondant aux besoins des salariés pour pouvoir vivre dignement car les employeurs agricoles des Savoie ont largement les moyens de payer correctement les salarié.es.
Les salarié.es, très souvent hautement qualifié.es, et qui, avec à leurs connaissances et leurs savoir-faire professionnels créent les richesses grâce aux nombreuses productions en AOP ou IGP qu’ils produisent. Les employeurs ne peuvent se contenter du seul encaissement des profits !
La réponse de la Fdsea des Savoie fût catégorique, c’est non pour quelque augmentation que ce soit. Ni sur les salaires, ni sur une prime, ni l’ancienneté, rien que du mépris !
Les uns encaissent, les autres subissent :
Les pratiques de non déclaration des accidents de travail et les pratiques de travail dissimulé se sont multipliés cette année encore.
Les conditions de logements imposés sont de plus en plus indignes, la dégradation des conditions de travail s’accentue, la pénibilité n’est pas reconnue.
Le patronat organise sa propre pénurie de main d’œuvre en précarisant toujours plus nos métiers et nos emplois. 72,3% des salarié.es agricoles des Savoie sont des saisonnier.es précarisé.es par les politiques gouvernementales et patronales.
Les caisses débordent pour les employeurs, elles sont à secs pour les salarié.es invisibles. Pour vivre dignement, les salarié.es agricoles ont besoin de réelles augmentations de salaire pour 2024 !