Un journaliste indépendant a été agressé ce dimanche matin en marge d’une manifestation d’extrême droite organisée sur le Pâquier en hommage au jeune Thomas tué à Crépol dans la Drôme le week end dernier. C’est le parti Reconquête de Haute Savoie qui était à l’origine de cette manifestation. Près de 130 personnes étaient mobilisées. Une altercation aurait éclaté entre le journaliste qui travaillait pour le média en ligne "librinfo74" et un des manifestants. Notre confrère a donc été blessé et transporté à l’hôpital. Des actes qualifiés d’inacceptables par le maire d’Annecy François Astorg sur les réseaux sociaux.
Ce qu’il s’est passé ce midi à Annecy est inacceptable. Un journaliste ne peut être agressé alors qu’il ne fait que son travail. Le débat d’idées et la liberté de la presse restent au fondement de notre démocratie. Je serai très attentif à ce que lumière soit faite. https://t.co/2jKxiTkUo5
— François Astorg (@francoisastorg) November 26, 2023
Réaction des Écologistes suite à l’agression d’un journaliste hier lors d’une manifestation à Annecy
Les Ecologistes de Haute-Savoie apportent tout leur soutien au journaliste de Librinfo sauvagement agressé à Annecy lors d’une manifestation d’extrême-droite. Les Ecologistes condamnent cet acte d’une violence grave, qui n’a pas sa place dans notre République. Nous avons confiance en la Police qui devrait retrouver rapidement les personnes impliquées, et en la justice qui doit être exemplaire. Terre de Résistance, nous ne devons pas laisser la Haute-Savoie être souillée par l’extrême-droite.
Réaction de la Féderation de Haute-Savoie du PCF
Ce dimanche, à Annecy, alors qu'il effectuait un reportage sur la manifestation d'extrême-droite, Gérard Fumex, journaliste connu pour son engagement a été agressé par des brutes de cette mouvance qui l'ont envoyé à l’hôpital. Heureusement, ses jours ne sont pas en danger. Une autre personne a été également agressée.
Avant tout, la fédération de Haute-Savoie du P.C.F. tient à apporter tout son soutien et toute sa solidarité aux victimes. Elle s'engage à participer à toute action collective de dénonciation de cette lâche agression (manifestation, réunion publique...).
Elle tient à rappeler que ce méfait intervient dans un moment où les agressions d'extrême-droite se multiplient : contre des locaux du P.C.F. (encore ce week-end à Montauban), des bars de gauche comme à Strasbourg, des conférences sur la Palestine comme à Lyon... sans que le ministre de l'intérieur, trop occupé à chasser d'hypothétiques "islamo-gauchistes" ou "éco-terroristes" ne s'émeuve.
Car c'est aussi un moment où la droite veut à toute force dédiaboliser l'extrême-droite en lui offrant sur un plateau un texte xénophobe où les droites se sont caractérisées par les surenchères haineuses, lui offre un brevet inespéré de lutte contre l'antisémitisme ou lui tresse des lauriers au Parlement, tout en diabolisant la gauche, suivant la doctrine patronale de 1936 "Plutôt Hitler que le Front Populaire!". Sauvant l'honneur, notre camarade Léon Deffontaines a exprimé notre colère de voir à quel point l'extrême droite a instrumentalisé le drame de Crépol pour propager sa haine.
Il est temps de rappeler que l'extrême-droite a le monopole de la violence contre les personnes et de reconstituer un front républicain antifasciste.