Grand Annecy: Pollution aux PFAS de la nappe des Iles

Grand Annecy: Pollution aux PFAS de la nappe des Iles

C'est une enquête du journal "Le Monde" qui fait réagir cette semaine

Cette enquête concerne l’eau du robinet dans le Grand Annecy. Selon le journal "Le Monde" la nappe des Iles sur la commune d’Epagny Metz Tessy serait en effet polluée par des substances perfluorées. C’est en décembre 2022 que les premières analyses ont révelé cette pollution. L’eau toutefois n’est plus distribuée depuis la fin du mois de février. Dans un communiqué le service de l’eau du Grand Annecy indique que les investigations avaient permis de détecter la présence de ces molécules dans les 3 forages de la nappe des îles

Extrait du Procès Verbal du Conseil de Communauté du 27 avril 2023

 … Quand nous avons eu connaissance avec les services de ces problèmes, nous avons regardé si nous n'avions pas nous aussi des PFAS. Par précaution, nous avons procédé à des analyses de contrôle sur nos ressources et celles qui sont situées à proximité de sites industriels.

Il n’y a pas de problème sur l’ensemble de nos ressources sauf sur les trois forages de la nappe des Iles, qui est sur la commune d'Epagny Metz Tessy, qui dépasse la limite des qualités destinées aux consommations humaines.

Je rappelle qu’en 2008, (…), nous en avons profité pour faire un coupage entre l'eau de la nappe des Iles et l'eau du lac, surtout pour abaisser la dureté. La dureté s'exprime en degré, l'eau de la nappe des Iles est de l'ordre de 35 à 38° et celle du lac à 15°. Nous avons fait un coupage à 20 % de la nappe des Iles et 80 % du lac, ce qui nous donne un taux inférieur au 0,1 µg/l, mais c'est l'effet dilution.

Elle serait susceptible d'être distribuée mais dès que nous avons eu connaissance de ces teneurs, nous avons dit stop puisque nous avions le lac et, par précaution, nous n'avons pas distribué d'eau.

Nous recherchons actuellement avec la DREAL et les services de l’État les pollueurs potentiels. C'est très difficile à trouver car beaucoup de sources peuvent arriver. Voilà où nous en sommes aujourd'hui.

Elle aurait été bonne réglementairement, nous étions en dessous de 0,1 µg/l par la dilution, elle était distribuable et potable, mais nous ne l'avons pas fait pour raisons de sécurité…

❞ Pierre Bruyère– Vice-Président en charge de l’eau potable