Elus locaux, professionnels et associations ont échangé sur l’intensification des effets du changement climatique sur l’environnement de haute montagne. Des évolutions qui se manifestent par des ouvertures de crevasses, des chutes de séracs, des reculs de fronts glaciaires, la formation de lacs glaciaires ou encore par des écroulements de parois. Plusieurs pistes de travail ont émergé de ces rencontres, dont le lancement d’un groupe de travail. Il permettra de créer un collectif rassemblant les territoires, les amateurs, les associations et les professionnels pour « valoriser ce patrimoine vivant qu’est l’Alpinisme » selon les participants.
Dorian Labaeye, Président du SNGM (Syndicat national des guides de montagne) affirme que « l’impact du changement climatique sur la haute montagne est important depuis de nombreuses années et, à l’image de l’été 2022, il s’intensifie. Les guides de haute montagne en sont à la fois des observateurs de premier plan mais sont également moteurs dans l’adaptation nécessaire des itinéraires face à ces bouleversements ».
De son côté, Eric Fournier, Maire de Chamonix, revient sur l’esprit qui a guidé ces deux jours : « Ces rencontres internationales sont un signal fort, celui d’un monde de la Montagne rassemblé pour répondre collectivement aux enjeux climatiques. Elles confortent la dynamique de coopération transfrontalière de l’Espace Mont-Blanc au moment où il décide de constituer un Groupement européen de coopération territoriale (GECT) ».
Nicolas Raynaud, co-Président de la FFCAM (Fédération française des clubs alpins et de montagne), conclue : « Face aux urgences climatiques, aux évolutions de la montagne, aux menaces sur la biodiversité, mais également pour répondre favorablement à l’attrait grandissant pour la nature, les grands espaces, la montagne, le partage, l’engagement sportif, nous devons plus que jamais agir ensemble. Pour cela il est nécessaire de comprendre, de partager les expertises et les expériences, de nous concerter et de fédérer pour une montagne résiliente ».