Selon l’association, il aurait « dépêché une équipe de gendarmes au domicile d’un dame de 92 ans dont les grenouilles, présentes dans sa mare, faisaient trop de bruit et dérangeaient les voisins ». La LPO rappelle que les grenouilles sauvages sont des espèces protégées, dont la destruction, la capture ou encore la destruction sont interdites. Seul un arrêté préfectoral peut déroger à cela.
Les précisons de la Ligue pour la Protection des Oiseaux :
Grenouilles bruyantes à Frontenex (73) : la LPO rappelle la loi par un courrier à M. le Maire
"Nul n'est censé ignorer la loi, et certainement pas un élu ayant qualité d'officier de police judiciaire". La LPO Auvergne-Rhône-Alpes adresse ce jour un courrier à M. le Maire de Frontenex, qui a dépêché une équipe de gendarmes au domicile d’une dame de 92 ans dont les grenouilles, présentes dans sa mare, faisaient trop de bruit et dérangeaient les voisins.
Dans ce courrier, la LPO rappelle que les grenouilles sauvages sont des espèces protégées. Ainsi, selon la loi (Code de l’Environnement), la destruction ou l’enlèvement des œufs, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, le transport (…) de ces animaux sont interdits.
Seul un arrêté préfectoral peut déroger à cela, sans lequel la peine associée s’élève à 150.000€ d’amende et 3 ans d’emprisonnement.
Les grenouilles sont présentes dans les mares pendant la période de reproduction qui a lieu, selon les années et les espèces, entre février et août. Leurs chants devraient donc s’achever prochainement, avec la migration des amphibiens vers les forêts.
Ces bruits naturels ne sont que le symbole d’une bonne reproduction à venir et donc de la santé de l’écosystème environnant. Rappelons que les populations d’amphibiens ont chuté de plus d’un tiers en 70 ans, accompagnant le déclin alarmant des zones humides (-50% entre 1960 et 1990).
Par ce courrier, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes espère que la Mairie de Frontenex abandonnera tout projet de dérangement de ces animaux, par simple preuve de bon sens et dans la conscience du contexte légal.
Il serait temps de s’inquiéter du silence grandissant dans nos villes et villages, plutôt que des bruits des espèces vivantes avec lesquelles nous cohabitons.