Réouverture du procès des écoutes de l'Elysée

Le procès de douze anciens collaborateurs de François Mitterrand, poursuivis pour des écoutes téléph...

Le procès de douze anciens collaborateurs de François Mitterrand, poursuivis pour des écoutes téléphoniques illégales entre 1983 et 1986, s'est rouvert à Paris pour six audiences. Cette réouverture, décidée après les trois premiers mois de procès entre décembre et février derniers, fait suite à la déclassification d'une partie d'un rapport administratif "secret-défense" rédigé sur l'affaire en 1994 par le fonctionnaire Paul Bouchet. Le procès a établi qu'environ 150 personnes - journalistes, avocats, écrivains, policiers, hommes politiques... - avaient été placés sur écoutes téléphoniques par la cellule antiterroriste entre 1983 et 1986, souvent à la demande personnelle de François Mitterrand. Pour l'accusation, le président voulait ainsi empêcher de possibles révélations sur sa fille naturelle Mazarine, son passé sous le régime de Vichy et le cancer dont il était atteint. Les défenseurs des 12 prévenus affirment que leurs clients n'ont fait que remplir leur mission de fonctionnaires et que leurs agissements n'étaient pas plus illégaux que ceux des services secrets.