Un accident qui relance la question de la dangerosité des passages à niveau

Lorsque le conducteur repère un obstacle sur les voies il est rare qu’il puisse s’arrêter à temps. L’inertie du convoi est tel qu’il lui faut plusieurs centaine de mètres pour s’arrêter… c’est pourquoi depuis une vingtaine d’année les passages à niveau sont peu à peu supprimés. En 1938, on en dénombrait 33 500 dans toute la France, il en restait plus de 19 000 au 1er janvier dernier… Près de 2 000 sont gardés… 11 000 ont des feux de signalisation et sont munis de barrières ou de demi barrières… c’est le cas de celui de Mésinges… les autres ne sont pas protégés ou piétons… Selon Réseau Férré de France, 364 passages à niveau sont considérés comme dangereux… il faut en moyenne 5 millions d’euros pour en supprimer un… une centaine chaque année estremplacée par des tunnels ou un pont. L’autre option pour les sécuriser c’est d’installer des feux ou de poser un séparateur de sens pour que les voitures ne puissent pas passer en chicane. RFF constate également que trop de gens pensent qu’ils ont le temps de passer lorsque le feu clignote… ce qui est faux… des opérations de sensibilisation sont donc organisées. Dans le cas de Mésinges, la SNCF assure que le passage à niveau a fonctionné normalement. Il était placé sous télésurveillance… L’enregistrement permettra aux enquêteurs de faire la lumière sur les circonstances du drame.