Une affaire de succession aurait tourné au harcèlement moral entre le directeur d’une agence immobilière et son neveu, employé dans l’entreprise.
En 2001, le directeur embauchait son neveu afin de le seconder dans son agence immobilière annécienne. En 2018, une affaire de succession d’un chalet à La Clusaz, placé en indivision entre l’oncle et le neveu, causait la discorde entre les deux. L’agent immobilier souhaitait vendre le chalet alors que son neveu s’y opposait.
Une dégradation des conditions de travail du salarié
À la suite de ces problèmes de succession, le neveu, toujours employé dans l’entreprise de son oncle, aurait connu des dégradations de ses conditions de travail : absence de salaire pendant sept mois, retrait de son téléphone professionnel, refus des accès aux codes informatiques et à la carte bancaire professionnelle, non-régularisation d’arrêts de travail… le salarié a été poussé à l’écart de l’entreprise.
Lors de l’audience du directeur, l’inspecteur du travail a confirmé une "diminution de l’autonomie du salarié". L’agent immobilier a affirmé que son neveu ne lui parlait plus, qu’il l’avait agressé physiquement, et qu’il ne se rappelait plus la tension entre les deux protagonistes.
Le ministère public conclut une peine de 6000 euros d’amende dont 3000 avec sursis contre le prévenu. Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 8 avril prochain.