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Savoie: la grève se poursuit chez Runipsys à Méry

Savoie: la grève se poursuit chez Runipsys à Méry
Crédit Photo: Runipsys

L'entreprise Runipsys est située dans la zone industrielle de Savoie Hexapole

Un mouvement de grève avait débuté ce matin au sein de l'usine à l'appel du syndicat Force ouvrière. Les salariés craignent un risque de fermeture aujourd'hui alors qu'ils sont laissés sans travail ou presque depuis un an. Certains salariés ont d'ailleurs été licenciés par petit paquet pour éviter un plan social.  

Pas de rencontre avec le Pdg Coréen de l'usine

Les syndicats tentent toujours d’obtenir un rendez vous avec le PDG Coréen qui est en visite pour la semaine. Cet après midi l’ensemble des grévistes a envahi le bureau. Mais le Pdg a refusé de leur donner toute information. Il a néanmoins promis que l’entreprise ne fermerait pas et a avoué que beaucoup d’erreurs avaient été commises. Les salariés qui ont décidé de lui laisser jusqu’à mercredi midi pour s’expliquer. Un piquet de grève sera alors réinstallé ce mercredi midi. 

Communiqué de l'Union Départementale Force ouvrière de la Savoie: 

 

Les salariés de RUNIPSYS ont entamé un mouvement de grève ce matin (18/11/2024) à 9 h devant le portail.

Il a été demandé, dès le début du mouvement, une rencontre avec la Direction.

A 10h, Jason LEE, Directeur du site, a informé le personnel qu’il donnerait sa réponse sur le courant de la matinée.

A 11h15, Jason LEE a refusé de faire descendre Paul HANN, le PDG Coréen en visite pour la semaine, qui s’est enfermé à clés dans les bureaux. Toute communication avec la presse a été refusée. La rencontre avec le Secrétaire Général Départemental Force Ouvrière a été refusée également. Jason LEE a proposé une réunion avec le personnel en interne. Aucune date pour cette réunion n’a été donnée.

A 13h30, le représentant du CSE et le représentant de la section syndicale FO ont tenté une nouvelle fois d’obtenir une date pour une réunion, en vain.

Une rencontre proposée vendredi

A 14h, l’ensemble des grévistes a envahi le bureau dans lequel se trouvait Paul HANN et la Directrice commerciale. Malgré les demandes répétées des salariés, le PDG a refusé de donner toute information concrète. Il a promis que l’entreprise ne fermerait pas et a avoué que beaucoup d’erreurs avaient été commises. Sous la pression, Paul HANN a dit qu’il serait prêt à dialoguer à compter de vendredi : jour de son retour en Chine… D’ici là, il souhaite s’entretenir avec tous les managers un à un, sans Jason LEE.

Les salariés ont décidé de lui laisser jusqu’à mercredi midi pour s’expliquer, à compter de quoi le mouvement de grève reprendrait avec un durcissement certain de l’action.

Pour rappel, les salariés de la production sont laissés sans travail ou presque depuis un an. La majorité des produits sont désormais fabriqués en Chine et envoyés à l’usine de MERY pour les contrôler. Tout le savoir-faire propre à RUNIPSYS a été envoyé au siège de la société YUDO. Les salariés ont été licenciés par paquet de moins de 10 personnes pour éviter un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Les machines, dont certaines sont neuves et ont été subventionnées par l’Etat français, risquent d’être envoyées en Chine.

Le piquet de grève à été levé à 15h00 et ne sera réinstallé qu’à partir de ce mercredi à partir de 12h00. Les salariés de la production restent en grève jusque là.