Des images chocs de l'abbatoir de Maurienne. Situé en Savoie, le site a vu son activité suspendue à la suite de la diffusion de vidéos par l’association L214. Une décision du préfet de la Savoie. Une plainte pour actes de cruauté et mauvais traitements envers les animaux a été déposée. Les détails avec ODS radio.
L214 dénonce des maltraitances
Après des mois de suspense et une plainte déposée par L214, le préfet de la Savoie a suspendu l’activité de l’abattoir de Maurienne. Des vidéos accablantes montrent des maltraitances animales. Filmées entre le 29 août et le 1er octobre, ces images révèlent des pratiques cruelles, telles que des animaux tués alors qu’ils n’étaient pas inconscients au moment de la saignée ou encore des bêtes découpées après leur mort. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la chanteuse Suzanne soutient le collectif et appelle à des mesures concrètes pour améliorer les conditions dans les abattoirs français. Attention, les images peuvent heurter la sensibilité.
Une plainte et une demande d’audit national
L’association a déposé une plainte pour actes de cruauté et mauvais traitements envers les animaux. Elle met en avant 10 manquements graves identifiés au cours des 10 jours d’abattage filmés. Selon L214, ces pratiques violent non seulement la législation en vigueur, mais soulèvent également des questions éthiques sur le traitement des animaux dans les abattoirs français.
L'association n'entend pas limiter son action à l’abattoir de Maurienne. Elle réclame un audit généralisé de tous les abattoirs en France. L'objectif ? Vérifier que les pratiques respectent bien les normes en vigueur. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, est notamment interpellée par L214 pour qu’une telle initiative soit mise en place dans les plus brefs délais.
L’appel aux éleveurs
Impliquer davantage les professionnels du secteur, notamment ceux directement concernés par les conditions d’abattage de leurs animaux. L’association L214 invite donc les éleveurs ayant recours aux services de l’abattoir de Maurienne à se joindre à la plainte en se portant partie civile.
L'enjeu reste de sensibiliser les éleveurs aux pratiques respectueuses des normes et leur donner un rôle actif dans la lutte contre les maltraitances animales. L’appel de L214 se concrétise également par une pétition, lancée pour demander une réforme des pratiques d’abattage en France et pour garantir la protection des animaux.
Une enquête en cours
Le préfet de la Savoie a donc pris la décision de suspendre l’abattoir de Mauriennen jusqu’à la résolution de cette affaire. Les vidéos déposées par L214 serviront de preuves dans l’enquête judiciaire en cours. La justice devra déterminer les responsabilités et les sanctions appropriées en fonction des manquements identifiés par l’association. Ce cas relance le débat sur les conditions d’abattage en France et sur la nécessité d’un contrôle plus strict des pratiques.